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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 07:59



                                 La falaise, le village, vue de le route qui y mène.


VOILA.
   Je vis là, au pied d'une immense falaise qui a plus ou moins 12 millions d'années, presque aussi agée que moi même.
Un fantastique bloc de pierre , Voici tout d'abord une photo, plus tard je reviendrai en ajouter et nbien sur parler de Lioux.
  A bientôt.
                                 
                                   La falaise vue en venant de Murs

  Bien sûr, pour ceux ou celles qui voudront connaître Lioux par le chemin de cet écran , vous savez ce qu’il vous reste à faire : cliquez, nommer Lioux sur Google . Oui ! oui ! Lioux existe, un peu caché, un peu perdu, à l’écart des grands chemins de la transhumance touristique, mais aujourd’hui avec le net, les satellites, les microscopes, les télescopes, plus rien ou presque n’est inconnu, même pas la plus petite molécule qui fait que mon corps tient debout. Alors, eh oui ! quand même, au bout de vos doigts de magiciens ou de fées vous apprendrez que ce petit village se situe, ici, sur la terre, dans l’immense univers sur le chemin d’Orion quand il surgit les nuits d’hiver avec les Pléiades, les Canis, Cassiopée et toute la ribambelle d’étoiles, au-dessus de la falaise.
  Oui, Lioux, c’est tout d’abord une immense et surprenante falaise de calcaire qui surprend tous ceux qui passent par ici pour aller ailleurs. Soudainement, au milieu des vignes, de la lavande, des cerisiers, des oliveraies, des garrigues, des chênaies, des pinèdes, elle s’élève jusqu’au ciel comme une muraille stoppant net un affaissement qui s’allonge doucement à ses pieds pour parfois laisser courir un ruisseau qui gratouille quelques marches, se touille dans des marmites, se perd dans un trou, revient, s’arrête pour attendre la saison des grenouilles heureuses. Falaise qui inscrit dans la terre les grands bouleversements tectoniques des âges lointains, lesquels donnent son caractère particulier à cette Provence en prolongeant pour elle-même la houle d’un vieil océan pétrifié jusqu’aux Alpes.

 A   suivre, mais, respiration…. Quelques photos.






  

  


                                                           
 En descendant du moulin >         














                    
   Au pied de la falaise,  Les écailles >                                                                                                                                                                                                              


 
      
        
             De face, blanc et bleu                



                                                                                   Du haut de la falaise, en face, la faille de Lioux


                                                                                                                                                                                                                       
                                                    


                                        Entre la falaise et la faille, la Combe.

 
                                                 Amonite, Corne ? Pierre, oui.
 
                                       Deux marmites du ruisseau.

                                                   A bientôt !






















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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 21:49


J’ai toujours porté une attention particulière à ce que l’homme fait de la matière primaire : le bois, la terre, le végétal… et en particulier à ce qu’il fait naître de ses mains. C’est avec ces matériaux élémentaires que s’exprime son génie primitif. Ma formation d’ethnologue m’a conduit à côtoyer des cultures, des hommes, des femmes qui les utilisent quotidiennement pour leurs besoins élémentaires, et avec lesquels ils réalisent des objets de première utilité, des instruments, des ustensiles et, souvent, de véritables œuvres d’art, qu’il s’agisse de vannerie, de poterie ou de tissage. J’attache également beaucoup d’attention à ce rapport avec la main (lisez Leroi-Ghouran : Le geste et la parole), ce dialogue que nous pouvons tous poursuivre avec ces merveilleux instruments – les mains –, par lequel nous pouvons tous nous exprimer, qui sont à la portée de chacun et qui nous confrontent aussi au temps.
J’ai pratiqué le tissage, pétri la terre, fait un peu de poterie, de modelage, de sculpture, et puis un jour, parce que j’aime et connais un peu l’Amérique latine, il m’a été proposé de dessiner un projet de crèche sud-américaine. J’ai donc participé à la création de “La grande crèche des Andes”, qui a été exposée à la fin de l’année 1992 sur la place de l’Hôtel de Ville de Paris, puis les années suivantes à Dijon, Genève, Bordeaux…
J’en ai façonné les 280 personnages, certains peints ou vêtus de tissus, certains animés. Comme la crèche a 14 mètres de longs sur 4 de profondeur, quelques-uns sont petits (10 cm) d’autres beaucoup plus grand (60 à 80 cm). Avec ces derniers, confronté à une question de poids et de mécanique, j’ai résolu ce problème en utilisant la pâte à papier, ou plus précisément le papier collé, matériau et technique que je n’avais jamais pratiqués ; tout s’est très bien passé. Par la suite, après la crèche, je me suis lancé vers d’autres aventures, permises par le faible coût de ce matériau, sa mise en œuvre facile, pour ne pas dire élémentaire, à la portée de tous, au résultat attrayant. À l’occasion d’un anniversaire j’ai façonné un chat puis d’autres, ainsi que des personnages. Mais ce que je retiendrai encore à propos de ce matériau, c’est qu’il touche un domaine d’une grande actualité, le recyclage, lequel nous reconduit aux sociétés que j’ai étudiées, où tout est naturellement et rapidement recyclé, mis à profit avec une belle connaissance, une grande intelligence.
Il me reste à dire que si chacun voulait bien porter attention à son environnement et en premier lieu au temps, il devrait, après avoir expulsé ses craintes et ses peurs apprises, pouvoir exprimer une part de lui-même, se découvrir peut-être. C’est comme lorsqu’on apprend et parle une autre langue : l’esprit se libère, s’ouvre, apprend d‘autres contraintes, les dépasse, fait connaître, renaître.
Alex Lhermillier
 
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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 19:25






Totem :
             nom masculin, est emprunté (1
833), d’abord sous la forme totam (1794), à l’anglais totem (1776) ou totam (1791), lui-même emprunté à une langue indienne d’Amérique du Nord de la famille algonquin, l’ojibwa ototeman… Le mot, pour les Ojibwas, précise à la fois une relation collective (parenté entre germains, plus généralement clan ou groupe exogame) et individuelle. La forme aoutem relevée en Acadie en 1609 ne s’est pas répandue en France.
Le mot désigne l’animal pris comme l’ancêtre et le protecteur du clan, lui donnant son nom, instituant la parenté et faisant l’objet de tabous. Par métonymie, il désigne la représentation de l’animal choisi pour totem (1833). Le mot, analysé chez les sociologues depuis Durkheim (1896-1897) et les psychanalystes (Totem et Tabou, de Freud), est passé (1950) dans l’usage famillier avec le sens de “porte-bonheur, fétiche”.

 L'ours.

 Inspiré du Totem du clan de l'Ours de indiens Tinglit,

 Cap Fox ( alaska)













  

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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 09:49
                             





Je n’ai jamais eu l’image des enfants.
Je n’ai jamais pleuré.
Le stylo au bout des doigts,
j’écris le modernisme journalier.
Dans les trains qui vont crever les abcès de villes,

les voyageurs dorment,

                             et rêvent.
Chaque traverse,
Chaque rail,
 me projette de plus en plus loin,
de clocher en poteau télégraphique,
de ciel en ciel.
J’aurai vécu comme un homme

dans des horizons toujours différents.

Je suis devenu un incident,
                                une cause.
Une cause en bonne santé.
Je me moque de savoir où commence la terre.
Océans, temples, fleuves  profonds,
                                                   Bénarès.
La cathédrale des mots s’effondre.
Pars, cours, arrête-toi, regarde !
Toutes les tuyauteries du monde hurlent
dans les couloirs du rêve.
Bolivie, îlot perdu.
Pérou, chapeau melon.
Panama, canal intraveineux.
Regarde les grands magasins.
Vertige.
         C’est de la couleur,
             et c’est autre chose aussi.
                   Comme un visage détruit,
                                           ridé, buriné
                                                par tous les soleils.
Amputés, comme l’étoile épinglée sur le dos d’un juif.

La Chine est un empire dramatique.
Malte, une sirène en rut,
                                 un gong,
une fleur cassée dans un vase,

                                     un éclatement.

Je n’ai rien à dire sur le Christ.
Rien non plus sur Bonaparte.
Mes amis sont des chevaux emballés.
Whitman, Cendrars,
                    des  brûlures.
 Goya,
        un œil.

Le plus difficile,
c’est de s’arracher au continent de l’amitié.
Partir.
Sans nom sans souvenir.

                                      Alex Lhermillier
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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 09:22
 





                                                           



                                                                

                                                
                                         SOMME DE NOUS

                                          nous sommes, et les autres,
                                                               par quelle force enchaînés.

                                         Sommes-nous,
                                         vous ici,
                                         pour mémoire,
                                         à chuchoter des récits, des légendes,  
                                                                     nous sommes, et les autres,
                                        des cris !
 
                                        Ils sont.
                                        Du fond d’eux
                                        remontent des tempêtes
                                        que leu
rs poitrines soufflent,
                                        que leurs bras retiennent.


                                       Derrière leurs paupières,
                                                            rêvent-ils encore ?

                                      Et demain, immobiles,
                                      ils diront à leur tour
                                      leur histoire.

                                     Écoutez ! Regardez !
 
                                     Quelle force les a ainsi noués et rassemblés
                                     à chercher le mot juste.
                                     Étonnement,
                                                       disent-ils !.

                                     Et les uns et les autres remontant les horloges,
                                                                                                      appe
llent.
                 
                                    Répondez !
                                    Dites-leur que nous aussi,
                                                                      ici même,
                                    attendons et cherchons à savoir
                                    qui nous sommes,

                                    à franchir cet instant
                                    qui bat en nous,
                                    en nous mesure l’atome et le cosmos,
                                    élevant à l’avenir des monuments, des gestes,    
                                    forteresses de certitudes.

                                    Ils taisent,
                                                       mais nous les entendons,
                                    répètent.
  
                                                      Tenez ! Tenez ! Tenez !

                                    Nous ici, océans enchaînés,
                                    pl
aines à l’horizon des amas et des gouffres
                                    posés sur le bord de nos lèvres,
                                    cherchons de fragiles passerelles, des mots.

                                    Ils sont là, comme nous,
                                    à mesurer l’espace à l’aune des regards,
                                    gouttes de sang,
                                    battements d’ailes,
                                                              ressacs,

                                     aubes où naissent les ombres
                                     provenant d’étendues infinies.

                                    Écoutez les rumeurs du silence.
                                                      
.
                                    Ils prient, s’enlacent, dansent,
                                    crient, pleurent ou chantent,
                                    des couteaux dans les mains.


                                    Alors,

                                    voici que,
                                            rêves  uniques, mémorables,
                                    surgissent dans les villes des tours vacillantes,
                                    que montent à l’angle des boulevards
                                    des murs en ruines, des cheminées,
                                    que, passé le portail, des voyageurs
                                    s’en vont portant leurs souvenirs,
                                    blessures douloureuses, incurables.


                                    Et c’est le vent qui passe,
                                    la pluie qui tombe,
                                                          la poussière qui vole.

                                    Eux, en haut, derrière les portes,
                                    écrivent, se racontent,
                                    laissent des traces,
                                    notes de l’éphémère et fragile présent
                                                                                       qu’ils découvrent.
                                   Hâbleurs impénitents,
                                   ils s’affairent, oublient.

                                                                    Écoutez-les !
                                  
Dieux qui tendent les mains,
                                   ils cherchent hors des miroirs

                                   leur naissance incertaine.
                                   Sont-ils,
                                         ceux-là,
                                           pris au même destin ?

                                   Sommes-nous d’eux,                  
                                   somme de nous ?

                                   Héros de l’univers mythique,

                                    nous inventorions

                                   les étoiles, les rues, les coquillages,
                                   les  maisons,
                                              et sur la paume de nos mains
                                  
dessinons cartes, atlas et plans
                                                           
où installer nos vies.     

                                   J’entends, entendez,
                                                        ils arrivent.
                                  
Admirez leur unique course,
                                   louez leur innocent courage,

                                   ils s’ignorent d’impuissance et d’audace.
                                  
Ils nous ressemblent.

                                                          
Janvier 2000

                                                                                   Alex Lhermillier



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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 10:54

  LALIBELA
                                                                                     
   

                                                                                               À Talal et Nahim

                Je ne sais où ni quand, peut-être en poussant la porte des mots, d’une page, ce nom – Lalibela – était resté dans ma mémoire, se tenant là tapi parmi bien d'autres , des questions également. Y chantait-il comme quelques notes de musique,  pourquoi ? Lalibela… Puis il y a le temps qui passe et nous emporte au bout des jours, ici, là-bas, à remuer une part de ciel, de terre, pour chercher… quoi ? Et un jour, au hasard  des chemins qui se croisent, de la réalité brutale et de l’imaginaire refuge…
        LALIBELA, vous connais
sez ?
Maintenant je sais. C’est une petite ville dépliée sur les versants d'une colline à quelque 2 600 mètres d’altitude sous un ciel immense et
transparent en été, dans un paysage grandiose… en Éthiopie. Mais commençons par le commencement.


         
                                                  En cheminant vers Lalibela.


          C’est en Éthiopie, il y a, dit-on, plus de 3 millions d’années, à l’est de l’immense continent africain, dans la longue et large faille du Grand Rift, la dépression du Danakil, qu en laissant l’empreinte de ses petits pieds dans la terre douce, que Lucy a pour nous, peut-être, écrit les premiers pas de l’histoire de l’humanité, et quelle histoire !

     À lire la terre, à lire le chemin de l’humanité, on constate ici comme ailleurs combien leur destin est lié. L’Éthiopie serait-elle la mère du monde ? Elle est humble, belle et ronde semblables aux maisons des paysans, haute et arrogante avec les grands immeubles d’Addis Ababa, « la Nouvelle Fleur » s’élevant au-dessus d’une mer de toits de tôles biscornues et rouillées, des ruelles de gros pavés qui grimpent ou descendent en cahotant, elle est bleue comme la brume légère du matin, rouge de la lave qui jaillit, jaune du souffre, blanche du sel, verte du tef à venir, des caféiers,de l’ensète (faux bananier aux multiples usages, même alimentaire) et du ketema indissociable de la cérémonie du café ; elle est l’eau silencieuse des îles-églises du lac Tana sur laquelle flottent les  embarcations de papyrus, l'eau lisse des lac de cratères, l’eau grondante des chutes du Nil « bleu », elle est plaines et déserts. Au sud forêts sub-tropicales, au nord hauts et vastes plateaux-temples, inaccessibles montagnes abruptes, ravins profonds, vertigineux, fertiles vallées qu’habitent les oiseaux les singes geladas , les boquetins, fleuves, ruisseaux, vents et pluies, froid glacial et chaleur.
        Du Tigré jusqu'au Choa, au Bale, en Est comme en Ouest ou courent depuis toujours toutes les pistes et les chemins des hommes : nus et peints ici – Nuers, Omos, Mursis, Hamars… –, là, vêtus d’un blanc immaculé, ailleurs blottis dans leurs grottes, leurs monastères, elle appartient à ceux qui prient dans  les églises  les synagogues et les mosquées. Elle est sauvage ou fière comme ceux qui guident ou suivent leurs ânes, leurs troupeaux de buffles de moutons de chêvres ou de chameaux, certains sous une ombrelle noire ou multicolore, d’autres fois  comme suspendus à leur longue canne ou les armes à la main; comme celles qui en riant vont ensemble chercher l’eau du puits et rentrent au couchant, portant le bois, la bouse sèche pour le feu, l’injéra, le café, un enfant à la main, un enfant sur le dos et qui marchent – marchent vers où ? –, toujours, partout.
     Elle est le musée des peuples avec ses 80 langues et se
s 200 dialectes, et le dernier refuge de l’enfer Rimbaldien, celui où j’ai toujours été le farenj, l’étranger.


                                                 Plaine et Sommets, près de Lalibela.

       « Peuple de Kouch », « Habasats » ou enc
ore « pays de Pound (Dieu) » selon les Égyptiens, « Ethiops (visages brûlés ou noircis) aux yeux brillants comme du feu », d’après Hérodote, « royaume du prêtre Jean »…, l’Éthiopie sera de toutes éternités.
       Mais cette terre vraie est avant tout cel
le de tout ce sang versé, de toutes ces têtes coupées, des innombrables et sauvages conflits, règlements de compte, combats acharnés, luttes fratricides, impitoyables guerres que les hommes – et quels hommes ! – ont ici aussi souvent connus, fomentés, gagnés, perdus, détruisant tout, incendiant tout, pour imposer leurs dieux. Combien de temps avant et après le Christ ? Quinze, vingt siècles d’histoire…

         Aux rives de la mer Rouge, du golfe Persique, voisine de l’Arabie, de l’Égypte et du Soudan, à quelques semaines ou quelques encablures de la Méditerranée, l’Éthiopie devenue légendaire fut elle aussi, entre l’Orient et l’Occident, le carrefour du commerce recherché de l’or, de l’encens, la myrrhe, des bois rares, des pierres précieuses, des peaux, de l’ivoire, des animaux,  des plumes d’autruche  et bien sur  des hommes .Trafic et marchandage, religions, guerres ; chameaux, chevaux et felouques, de Méroé jusqu’à la Grèce, Byzance, Constantinople, Alexandrie, Rome et l’Inde.
       Après Yeha, la première capitale du Tigré, 
Axoum fut érigée – l’Axoum des stèles puissantes et des obélisque immenses . Sépulture d’Éthiopos (fils de Couch, fils de Cham, fils de Noé) qui engendra Axoumaoui, son fondateur. Axoum prospéra longtemps, puis s’écroula à mesure que s’étendaient ou se retiraient sémites, chrétiens, disciples de Mahomet conduits par leurs reines, leurs rois, sultans, empereurs, ras ou négus qui donnèrent naissance à d’innombrables dynasties, parmi lesquelles celles des Salomonides, des Zagoué, des Fatimides…, vaincues, renversées ou victorieuses.
    « N’as-tu pas vu comment
s’est comporté ton Seigneur… Il envoya sur eux des vagues successives d’oiseaux qui les bombardèrent avec des blocs d’argile cuite… » (Sourate 115.)
          Pour l’éternité inscrites dans Le Livre des Rois, le grès lourd ou le tuf volcanique rouge et brun, les légendes et l'histoire disent les temps de l’Éthiopie,  la vie de Makeda, fille du fabuleux héros Angabo, reine d’Axoum (reine de Saba), qui à Jérusalem succomba à la tentation de la jarre d’eau de Salomon, ce roi qui vit en songe « le soleil descendre sur le pays de Juda, mais que les juifs haïssaient et s’efforçaient de détruire ; puis le soleil repartit vers les terres de Roum (l’empire byzantin) et d’Éthiopie ». Reine de Saba qui donna le jour à Ménélik Ier qui allait emporter l’Arche d’Alliance en Éthiopie,
Mais je ne suis pas historien et je vois déjà
Lalibela s’élever à l’horizon de mes mots.

          
                                                             Le fossé du Jourdain, l'ancien Lalibela
  
        Constructions de bois et de pierres taillées,
monumentales ou à peine visibles,  cavernes, grottes isolées, parfois nichées jusque dans les flancs à pic vertigineux des montagnes (amba), sur leurs étroits sommets ouverts a des paysages d’une grandiose beauté, blotties au pied d’immenses falaises, ces églises (debré ou bieta, c'est à dire, maison), toutes consacrées à un saint, habitées par un ermite, des prêtres annoncent par leur nombre la puissance des dieux et des maîtres. Légendes de vierges et d’anges venus de Jérusalem, de Goudit la reine "monstre »,  « peuples de feu », du Gragn (le Gaucher), imam d’Harar… Puis voici qu’apparaît celui dont « Les abeilles reconnaissent la souveraineté » –  Gadla Lalibela –. Il transfère sa capitale vers le sud, à l’est du lac Tana, où la dynastie zagoué tente de créer une nouvelle Édesse. Au nord, la présence de peuples convertis à l’islam interdit maintenant tout pèlerinage vers la Palestine ou la Syrie ; les chrétiens monophysites, les Agaw (Falasha), ceux qui avant l’exil avaient embrassé le judaïsme, sont pratiquement isolés.
      Attiré par la vie monastique,   plus tard souvent assimilé au Christ, Lalibela, empoisonné, revenu à la vie après trois jours de mort apparente au cours desquels il aurait visité les sept cieux en compagnie des anges, comme Salomon qui battit son temple en vingt ans, va faire surgir à la fin du XIIe siècle et toujours avec l’aide des anges, un miracle de pierre, une douzaine d’églises, une nouvelle Jérusalem . Graver dans le sol une nouvelle Terre sainte, creuser le Jourdain, déplacer le mont des Oliviers, tracer le chemin du ciel… Comment croire ?
   
                                                         xxxxx

                                                           
   15 décembre 2006. 5 heures du matin.
           Chut ! il fait nuit, le temps a étouffé toutes les fureurs, les rumeurs, le guide nous a donné rendez-vous au carrefour, à quelques pas. Le ciel tout entier est saupoudré d’étoiles, quelques lampadaires éclairent faiblement les pas de ceux qui passent se retrouvent puis s’en vont, disparaissent dans la nuit . Nous partons assister à la cérémonie matinale qui précède la messe. Il est tôt, nous descendons une rue pavée de grosses et larges pierres de granit,  quelques personnes devant se devinent , il en vient après nous. Ce n’est pas loin. Bientôt, au bas d’une faible élévation nous atteignons une grille ouverte. 

 
     Nous cheminons maintenant parmi tous les fidèles, traversons une placette pentue puis passons sur l’autre versant. Comme eux , nous suivons un chemin invisible qui se précise à chaque pas puis nous rassemble calmement devant un étroit passage. Tous sont vêtus de blanc, les femmes portent le grand voile (kémis) qui les couvre de la tête aux pieds, les hommes le "chamma". Certains, se saluent, chuchotent, on nous dévisage, nous observe, c’est à peine si l’on distingue les voix . Les touristes sont rares ici, plus encore a cette heure là. Nous atteignons maintenant le fond d’une large tranchée, un haut mur s’élève sur notre droite, une construction, une église à gauche, c’est Medhane Alem (la Maison du Sauveur des hommes), la plus grande des églises de Lalibela,  puis voici entre de puissants piliers qui montent vers la nuit une entrée dessinée dans la fragile lueur de lanternes et bougies jaunâtres. Maintenant, dans cette semi obscurité,  la foule se ressent. Il faut gravir quatre ou cinq hautes marches, laisser ses chaussures à la porte (il y a là quelques anciens qui vont les garder, pour une obole), la haute porte, le seuil, puis le regard s'avance et fouille la pénombre faiblement éffacée ici et là par quelques néons trapézistes . C'est une vaste et haute pièce, parfaitement creusée, taillée, sculptée, un plafond soulevé par de forts piliers carrés, certains portant des sculptures, des peintures. Les pieds s’enfoncent dans d’épais tapis humides et froids, les yeux cherchent, scrutent, découvrent des « fenêtres », des chapiteaux, des croix, des formes arrondies, sur les murs, de pâles couleurs, des visages peints, des regards, des yeux noirs, des recoins d’ombre profonde .
        Laissez courir vos yeux, ne parlez pas ! – Chacun trouve sa place, au centre, sur les côtés, s’assoit par terre, certains vont s'adosser a  un mur, une colonne, d’autres restent debout immobiles, le menton appuyé sur le pommeau de leur longue canne (mequamia), ils paraissent dormir. Face à l’entrée, au fond, le chœur, on y perçoit comme un autel, un lutrin imposant qui trône devant une immense tenture rouge brun qui comme d’autres, plus légères semble-t-il, à droite ou à gauche, descendent du plafond à 5 ou 6 mètres du sol . Sur celle-ci, une autre tapisserie est accrochée elle montre le visage du Christ, les mains sur la poitrine présentant un cœur rouge sang. A sa gauche, une autre tapisserie, le même visage, mais on y voit à peine, je devine d’autres peintures, d’autres toiles d'autres personnages mythiques ou non . Le diable, un dragon, des lions, des chevaux et des cavaliers armés.
           Derrière nous, dans un espace qui leur est réservé (mahalet), quelques novices  (daftara) et des prêtres (dont un vêtu de jaune) rangés côte à côte en demi-cercle, se sont mis à chanter, accompagnés du cliquetis des sistres que quelques-uns agitent et du son de tambours que deux jeunes hommes assis au sol frappent en rythme, sèchement. Tout en se balançant d’avant en arrière ils psalmodient. Rien d’autre ne se passe, les fidèles entrent silencieusement, s’avancent parfois jusqu'à l’autel, s’inclinent presque subrepticement puis gagnent une place et attendent ; tournés vers le choeur ils prient, à peine leurs lèvres remuent-elles. Leurs yeux sont clos, leurs mains, ouvertes sur la poitrine, la tête légèrement inclinée, qu’ils relèvent comme pour chercher le ciel. S’écoulant de certains angles du plafond une étrange lumière donne à cet univers une atmosphère mystérieuse et spectrale, fait apparaître une épaule, un visage, des mains, le sommet d’une tête, des dos inclinés, montre là bas une autre toile peinte. Les fidèles ne semblent pas se presser, il y a toujours de la place, comme si dans la nuit close l’église devenait plus en plus vaste. Silence, on prie, entendez vous ce murmure, comme un vol d'abeilles, ce recueillement.



                                                   cérémonie a l'intérieur de Medhan Alem.

      Les gros tambours oblongs et les sistres rythme
nt, complices attentifs, les prêtres chantent… Puis voilà qu’ils se taisent, un instant se concertent, délaissent les instruments leur place pour se diriger vers le chœur où quelques indices leur ont fait comprendre que cet acte prenait fin. Près de l’autel des prêtres vont et viennent, s’affairent, l’office matinal va débuter. Voilà que d’un pas vif un autre surgit de derrière une tenture. Il est coiffé d’une couronne, tient à hauteur du visage une grande croix processionnelle finement ciselée, brillante comme l’or . Une vaste cape lui est ôtée, découvrant des vêtements d’apparat que l’on sent pesants, velours chamarré, ocre jaune, rouge, pourpre, lourdement brodés d’or . Deux autres officiants le suivent immédiatement, le premier porte une grande et grosse bible ouverte devant lui, à hauteur de poitrine, le second, de longues chaînes, un encensoir qui dégage immédiatement l’épaisse fumée de l’encens…





 








Prêtres (aba) présentant deux croix                                  Novice (daftara)
 
 
                                    Prêtre ( aba) présentant une bible enlluminée écrite en Guéze

   Il faut partir, nous disparaissons, les fidèles s’avancent vers l’autel. Nous déposons notre obole, retrouvons nos chaussures et respectueusement nous éloignons. Un jour nouveau s’annonce aux limites du monde, il gagne du ciel sur la nuit qui éteint ses étoiles, nous croisons les retardataires pressés, je me retourne, l’église s’est engloutie, mais je sais qu’elle est là avec ses voisines, ses soeurs, noyée dans l’ombre de la terre. Plus loin nous croisons ceux qui marchen
t vers les champs, marchent, marchent, comme nous descendent ou montent, seuls où en petits groupes, il fait frais.

                                                                                XXXX

          Les fabuleuses églises de Lalibela sont à
proximité, cachées, protégées, nous les visiterons plus tard, auparavant nous allons au marché hebdomadaire. Hier déjà, en montant jusqu’ici, nous avons sur la route dépassé des groupes de paysans, des enfants, des femmes qui marchaient sous un soleil brûlant, s’interpellant, riant, ou comme résignés. Des hameaux environnants, des fermes isolées que nous apercevions dans le lointain, de ce paysage grandiose il en venait de toutes parts, suivant un âne chargé, chargés eux-mêmes lourdement, sous une ombrelle ou les mains aux épaules tenant leur longue canne posée horizontalement.
            Après un café (bouna), comme plus tôt le matin nous avons descendu la même rue pavée. Ils sont là maintenant, nous les retrouvons, anonymes, perdus dans cette foule immense, grouillante, sur un vaste plateau couché sur le dos d’une colline au pied de la petite ville, en plein soleil. C’est évident, même s’il est encore tôt, nous sommes bien plus nombreux, c’est plus bruyant ; à nouveau, un peu plus bas, nous nous retrouvons à l’entrée d’une courte ruelle qui nous guide entre quelques maisons de terre et de pierres, puis nous laisse presque libres à l’entrée du marché que nous surplombons totalement.



                                
                                                  Vue partielle du marché.


      C’est une mer de petites toitures de toile de toutes les couleurs qui s’entremêlent, de parapluies-ombrelles colorés eux aussi. Voilà, c’est le marché comme sûrement il s’en est tenu ici depuis les temps que la mémoire ne retient plus. Tout est à vendre, à acheter : emballages vides de notre civilisation, plastiques, boîtes de conserve, sacs bleus pétant, jaune, orange, noirs, rouge criard, plaques de sel provenant du désert du Danakil, longues canne à sucre , coton fraîchement filé, encens, plantes médicinales, houblon, qat… Ici, sous une grande ombrelle inclinée, une femme trône au milieu de légumes, oranges, tomates, elles sont des dizaines comme elles, là une autre propose des œufs ; plus loin, du tissu, des tapis, des vêtements, des savates taillées dans de vieux pneus, et des produits venus de Chine, pourquoi pas ? Ici, de tout temps les produits venus du lointain Asie se sont vendus. Il est périlleux de faire trois pas dans cet océan d’ombrelles, il faut aussi, paraît-il, se méfier des « voleurs »,

                                   En plein marché.     

     les passages sont étroits, la foule se presse, s'éparpillent ou nous dévisage, nous regarde passer, sourit de nos étonnements, tout est au ras de terre, dans la poussière soulevée par les pieds que l’on traîne. Nous naviguons au jugé, à l’œil, à l’aventure, cherchant à ne pas nous perdre pour partager une même surprise, une même découverte ; on pourrait bien disparaître ici et ne jamais s’y retrouver.
Pas à pas, lentement, nous atteignons le bas de la « place », là où se situe le marché aux céréales, du tef incontournable, le coin des hommes, même s’il y a quelques maîtresses femmes, le tout baignant dans une fine et chaude poudre parfumée. Il y a là une bascule, de nombreux sacs ventrus qui s’empilent ou s’épaulent, et, surtout, l’ombre d’une « taverne » biscornue où l’on sert l’épaisse bière de tef dans de grandes boîtes de conserve d’un litre, dont certaines portent toujours l’indication du produit qu’elles ont contenu. Il paraît qu’il faut boire cul sec, mais bien sûr ! mais il faut aussi beaucoup parler, marchander, échanger des nouvelles, du lointain, du travail, d’un ami commun ou de la famille. A l’ombre nous nous laissons immerger dans les mots, les odeurs aigres a dévisager ceux qui nous observent. A quelques pas se vend le miel, le miel de Lalibela,  les femmes le puisent dans un bidon puis remplissent de petits pots ; il est blanc, onctueux, mélé de débris d’essaims ou de ruches, de corps et d’ailes d’abeilles. Il est bon et doux. Là bas s'entend le marché des ânes, puis le marché de la paille, on porte des turbans, des cheveux tressés, tissés du bouts des doigts, des yeux, des sourires, mais aussi des regards crânes. Pourquoi tout cela, toutes ces rumeurs ?

                                                
                                                  Sans commentaires.
        
                                                                                XXXXXXXXXX.

               Nous sommes revenus près des églises invisibles, et comment dire leur gloire et leur puissance en taisant le ciel qui les couronne, la nature, la vie qui les porte dans son ventre, comment les soustraire du monde où elles vivent toujours ? Quelques pas encore, s’il vous plait. Là-bas, sur dos de
collines de roche pouilleuse, on devine des fossés bruns, des déménagements de terre et de rochers rouges, ocre comme tout le paysage de montagne environnant. Voici, et ce n’est pas en architecte que je peux en parler, ni en spécialiste des religions : dans ces collines d’un tuf plus ou moins dur, les hommes ont ici, avec –croient-il fermement – l’aide des anges, creusé de vastes tranchées dégageant d’imposantes masses dont ils ont fait leurs lieux saints,  ils y ont sculpté leur églises rupestres, monolithiques, ont déplacé Jérusalem, Édesse, Byzance, Antioche et Axoum pour écrire leur engagement. Imaginez vous la démesure de celui-ci ?



                                   Toit de Biéta Ghiorghis.

       Au nombre de onze, peut-être plus, les églises de Lalibela sont divisées en deux groupes sépar
ées par le fleuve Jourdain, creusé lui aussi. Toute l’histoire de la chrétienté orthodoxe est symboliquement représentée ici, jusqu’à la Terre promise : le passage de la mer Rouge, le Sinaï, le Golgotha, chaque église est la maison d’un saint, d’un lieu vénéré, l’alliance de la loi, l’ancien et le nouveau testament, la maison du Sauveur du monde, la maison des Vierges martyres (Bieta Denaghel) dédiée aux trente-six vierges martyrisées sous le règne de l’empereur Julien à Édesse, celle de la Croix (Bieta Masqal), de Marie (Bieta Maryam)… ou celle, impressionnante, isolée, de saint Georges (Bieta Giorghis), le patron de l’Éthiopie ; le tombeau d’Adam, le mont des Oliviers ; et ce ne sont pas des représentations miniatures, non, ce sont des fossés de 5, 10, 15, 25 mètres de largeur ou de longueur, plus parfois, autant de profondeur, laissant dégagées des masses de pierre dans lesquelles ont été sculptées les « maisons », des églises monolithiques hautes de 9 à 10 mètres, larges et longues d’autant ou plus, parfaitement taillées, ordonnées, ciselées, maîtrisées, avec des fenêtres cruciformes, des croix latines, de saint André, des corniches, des colonnes, des églises-grottes, le ciel est loin .


                                                  Bieta Ghiorghis creusée dans la roche.

         Des chemins, des tunnels, des couloirs étroits creusés dans la roche nous conduisent de l’une à l’autre ; dehors, sur les flancs des tranchées, on découvre, à des hauteurs différentes, de minuscules niches habitées par les ermites, d’autres qui sont la sépulture de nombreuses momies. Ici des vasques aux pouvoirs miraculeux, là des bassins baptismaux. Quelques marches, il faut ôter les chaussures, les abandonner au gardien attitré voici que nous pénétrons dans ces masses de roche ocre qui n’en sont plus, qui sont la terre élevée à la hauteur de l’esprit, orientées d’est en ouest. Maintenant, après avoir franchi une entrée monumentale ou plus petite, une porte d’un bois aussi vieux que la pierre, gravi une marche brillante d’usure, nous ne sommes plus dans la terre ou la pierre, mais dans un lieu saint ; un large vestibule ouvre et annonce d’autres pièces, d’autres niches creusées dans le rocher, plafonds hauts, fenêtres d’étages intérieurs, piliers puissants et polis d’avoir été caressés, sculptures, bas-reliefs, peintures nous  laissent stupéfaits de surprise et d'émerveillement, emportés par une émotion indicible. Quelle lumière vient ici faire apparaître ces corniches gravées de croix parfaites, ces ailes d’anges, ces archanges, ces peintures sur roc, ces fresques, ces visages, cette Vierge à l’enfant, ces saints, ce griffon, ce lion, ce serpent ? Elle pénètre par des ouvertures en croix, atteint doucement le plafond, découvre, nous découvre, nous conduit vers elle. Nefs voûtées, nefs plates, pilier de la lumière, pilier de l’unité de la foi (que le Saint Esprit aurait touché), protégé des regards et gestes indiscrets par une immense tapisserie. Couloirs, tunnels, labyrinthe d'ombre de lumière conduisant, toujours par une piste de tapis, vers un prêtre, un gardien les trésors de l’église, une croix qu’il vous présente et découvre cérémonieusement, vous racontant en guèze ou en amharique la vie et les exploits des saints de son église comme il le ferait de très proches parents à peine quittés.
      D’un groupe d’églises à l’autre, d’une entrée à une nef nouvelle, nous sommes arrêtés par la pierre et l’extraordinaire puissance des lieux, qui contrairement au matin, ici nous retient.  Tout se répète, tout est différent, les structures dégagées, les peintures jusqu’à l’ombre ou la lumière. Les croix.
     De l’une à l’autre nous pénétrons l’œuvre immense que son Dieu imposa à Lalibela. Pouvons-nous imaginer combien d’hommes (d’anges !) y ont travaillé, quelles connaissances ils avaient, quels outils, pour atteindre cette maîtrise de la pierre, ces dimensions, cette imposante harmonie, comme si toutes les mesures avait été inscrites dans la pierre ? Quelle patience et quelle force, quelles souffrances aussi ils ont ici connues pour faire parler les entrailles de la terre, dialoguer avec le monde des saints et des dieux, leur faire une place parmi eux !
     De Lalibela à Axoum, du Choa au Tigré, la terre éthiopienne est couverte de montagnes qui portent, enferment ou abritent des dizaines d’églises ou de monastères fondés au tout début du christianisme, toujours vivants, protégés, visités à dates précises par de fervents pèlerins impérativement a jeun.
     Et maintenant comment écrire, comment remettre le mot à sa place comme on remet la clé à son crochet, dans sa niche, afin que d’autres puissent entrer, pousser la porte de la page ?

Alex Lhermillier,
Lioux, 11 avril 2007

Photos = Nakassi  Lhermillier et Arnaud Jeanjean

Références bibliographiques :
• Éthiopie - Au fabuleux pays du prêtre Jean, Guide Olizane, 2005
• L’Art en Éthiopie, sous la direction de Walter Raunig, Hazan, 2005
• Vierges d’Éthiopie, Jacques Mercier, L’Archange Minotaure, 2004.


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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 14:38

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