30 décembre 2008
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Aux dormeurs de soleil,
aux veilleurs de lune.
À tous ceux que la mesure du temps incommode,
j’ai pris celui d’écrire dans un reste de jour,
d’écrire la couleur, l’ombre, la lumière.
Ce n’est pas au premier soleil qu’il faut s’arrêter;
mais à la structure des villes.
Quel jour se lèvera qui aura
la dimension d’un jour ?
Les animaux à la gorge tranchée marchent
vers les étoiles.
Le veilleur de lune dit
que le temps n’est rien.
Le dormeur parle tout haut.
les autres ne s’inquiètent plus de la mémoire de l’œil.
Il faut écarter les paupières
et voir le sang vivre
avec le soleil au bord des larmes.
Je suis parti d’un coquillage ;
eux ils ont fait la lune.
La désintégration des atomes n’exclut pas le bonheur.
L’enfant compte sur ses doigts,
deux et un, trois.
Le bonheur;
c’est la couleur de la craie,
c’est l’encre sur les doigts.
1965